vendredi 31 mai 2013

La Lune amoureuse du Soleil


Viens avec moi t'asseoir prés de la mer, ouvre ton coeur, sois libre.
Je te parlerai d'une paix intime
Comme celle des profondeurs calmes,
D'une liberté intime
Comme celle de l'espace
D'un bonheur Comme celui des vagues qui dansent.
Vois, la lune trace un chemin de silence sur la mer sombre.
Ainsi, devant moi, l'intelligence ouvre un sentier lumineux.
La douleur gémissante se cache sous la moquerie d'un sourire,
Le poids d'un amour périssable alourdit le coeur,
La raison est déçue et la pensée s'altère.
Ah, viens t'asseoir près de moi, Ouvre ton coeur, sois libre.
Comme la lumière que la course immuable du soleil ramène,
L'intelligence en toi viendra.
Les lourdes terreurs d'une attente angoissée S'en iront de toi,
comme les vagues reculent sous l'assaut des vents.
Viens t'asseoir près de moi,
Tu sauras quelle intelligence naît d'un amour vrai.
Comme le vent chasse les nuées aveugles,
La pensée claire chassera tes préjugés stupides.
La lune est amoureuse du soleil
Et le rire des étoiles emplit l'espace.
Oui, viens t'asseoir prés de moi, Ouvre ton coeur, sois libre.

Krishnamurti - 1930 - Etoile de Juillet

jeudi 30 mai 2013

Les Flammes Jumelles


Sirius est amoureux des Pléiades
Les Pléiades amoureuses de Sirius
Atlas de Pléioné, Pléioné d'Atlas
Les sept soeurs observent, se réjouissent
Alcyone, le Soleil Central
En silence, le murmure
Même Orion en frémit
Ra est en extase
La galaxie en émoi
Du passé au futur
Du futur au présent
Dans l'instant
La danse du temps, de toute l'éternité
La douce mélodie des Anges, des Guides
Le mouvement du ciel uni à Terra
Où temps et espace ne font qu'Un
La balade sphérique, la main dorée de Dieu
Le tournant de la vie, la rotation infinie
De la Connaissance surgit l'Amour pur et vrai
Leur fruit est la Lumière
Une Lumière éclatante
Les flammes jumelles
Deux âmes unies pour l'éternité

Nymphalia

mercredi 29 mai 2013

Monsieur le Loup


Haououoouououuu... Monsieur le Loup...... Ouououuoouoù en êtes vous ?

Dans la clairière au petit matin, il fuit les corneilles qui s'éveillent
Tous ces cancans l'étourdissent. IL veut la paix

Il préfère les profondeurs de la nuit ou il jouit sans soucis...
Sous les Pléiades déployées, il est inspiré

Il se fait le gardien des secrets de la forêt
Il connaît le langage du vent et lui répond hardiment

Parfois il se terre et se tait car il sait, il sait
Il sent la respiration de la terre, il la masse, il la serre

Le jour suit la nuit qui suit le jour qui fuit la nuit
Jamais le loup ne s'ennuie

Je le touche de mes pensées
De lui je suis accompagnée...

Andou

mardi 28 mai 2013

Le Symbolisme du Loup


Argenté ou non, le loup est un enseignant et un guerrier. Il représente aussi la loyauté et la fidélité car il vit en meute et il reste fidèle à sa compagne toute sa vie.

Le Loup :

- Enseigne la connaissance spirituelle
- Guide dans les rêves et méditations
- Allie instinct (ou intuition) et intelligence
- Symbolise les valeurs sociales et familiales
- Protection personnelle et de la famille
- Dupe les ennemis, déroute l'adversaire
- Passe aisément inaperçu
- S'adapte facilement au changement
- Représente la fermeté, la ténacité du caractère, l'incorruptibilité
- Le Courage, la dignité, la liberté
- Symbolise la mort et la renaissance
- Intervient lors d'importants changements de cycles

Depuis la nuit des temps, le loup fascine les hommes. Craint et admiré, il peuple l'imaginaire des sociétés. Sa présence et son action dans de nombreux récits mythiques et modernes témoignent de son importance.

Toutes les civilisations de l'hémisphère Nord de la Terre ont connu le riche symbolisme du loup. Le loup pariétal de la préhistoire, le Fenrir germanique, la louve romaine, le « frère loup » cher à Saint François d'Assise, la Bête du Gévaudan et le loup des contes pour enfants témoignent de la permanence symbolique de Lupus à travers le temps et l'espace.

Animal à la fois négatif et positif, médiateur en rapport direct avec l'au-delà, le loup fut aussi l'incarnation de la lumière en Chine, en Europe du Nord et en Grèce.

Actuellement, une nouvelle relation se développe qui n'est pas sans rappeler celle des temps préchrétiens en Europe ou du chamanisme multimillénaire.

Le loup symbolise la création continue mais les forces sombres lui ont préféré l'aigle, l'aigle se retrouvant dans une multitude de symboles nationaux, comme les drapeaux. Quand une civilisation s'approprie le symbole - chamanique à l'origine - de l'aigle, c'est que sa chute est proche. De nombreux exemples peuplent l'histoire passée et à venir, très prochainement.

Symbole de la fonction guerrière chez les Indiens et les Indo-européens, mais aussi promoteur céleste de chefs, de dynasties et de peuples en Asie centrale, le loup eut pour tâche de veiller sur la Création, à son « bon entretien » et, finalement, à son inévitable destruction lorsqu'elle devint caduque, contribuant ainsi à sa régénération périodique.

C'est pourquoi le loup intervient lors des changements de cycles.

Le loup fut perçu comme une créature démoniaque par le christianisme, qui a fait de cet animal lumière le symbole de la débauche, de la méchanceté et de la force hostile à la foi du croyant (piégé). Le loup devint l'animal fétiche des chamanes, qui pouvaient prendre sa forme et comprenaient son langage. Depuis, il est « le grand méchant loup » des contes, fables et légendes de nos campagnes et de la littérature enfantine, écrits largement - et honteusement - inspirés du christianisme (ces contes, fables et légendes ne sont pas sans rappeler St-Georges et le dragon. St-Georges tue le dragon - le gardien du seuil, au lieu de le dompter et de s'en faire un allié).

Porteur de force et de mystère, le loup est un animal de pouvoir. Une complexité ambiguë le relie à l’homme qui, tout en le redoutant, l’observe avec émerveillement. Car à la férocité du loup correspond la violence propre à tout être humain.

Le loup est féroce mais n'agresse pas. Il se contente d'observer. Il analyse et intègre le côté sombre humain. Cette intégration est indispensable et le loup est le symbole de l'Eveil individuel. Le loup n'intervient que quand la situation est, en apparence, sans issue.

Le loup - comme dans le film "Wolfen" inspiré d'un livre de Whitley Strieber,  régénère le monde, reprend l'espace vital volé et violé, déchire le voile entre les dimensions et tente de faire comprendre à l'humain le vrai sens de sa vie.

Le Loup est le symbole de l'Eveil Individuel.

Nymphalia

lundi 27 mai 2013

La Caverne de Platon


La Caverne de Platon - Illusion et Réalité

" … Maintenant, représente-toi, de la façon que voici, l'état de notre nature, relativement à l'instruction et à l'ignorance. Figure-toi des hommes dans une demeure souterraine, en forme de caverne, ayant sur toute sa largeur une entrée ouverte à la lumière. Ces hommes sont là depuis leur enfance, les jambes et le cou, enchaînés, de sorte qu'ils ne peuvent ni bouger ni voir ailleurs que devant eux, la chaîne les empêchant de tourner la tête. La lumière leur vient d'un feu allumé sur une hauteur, au loin derrière eux. Entre le feu et les prisonniers passe une route élevée. Imagine que, le long de cette route, soit construit un petit mur, pareil aux cloisons que les montreurs de marionnettes dressent devant eux, et au-dessus desquelles ils font voir leurs merveilles.

Figure-toi maintenant, le long de ce petit mur, des hommes portant des objets de toutes sortes, qui dépassent le mur, et des statuettes d'hommes et d'animaux, en pierre, en bois et en toute espèce de matière. Naturellement, parmi ces porteurs, les uns parlent et les autres se taisent.

Voilà, s'écria Glaucon, un étrange tableau et d'étranges prisonniers.

Ils nous ressemblent. Et d'abord, penses-tu que, dans une telle situation, ils n'aient jamais vu autre chose d'eux mêmes et de leurs voisins que les ombres projetées par le feu sur la paroi de la caverne qui leur fait face ?

Et comment, observa Glaucon, s'ils sont forcés de rester la tête immobile durant toute leur vie ?

Et pour les objets qui défilent, n'en est-il pas de même ?

Sans contredit.

Si donc ils pouvaient s'entretenir ensemble, ne penses-tu pas qu'ils prendraient pour des objets réels les ombres qu'ils verraient ?

Il y a nécessité.

Et si la paroi du fond de la prison avait un écho, chaque fois que l'un des porteurs parlerait, croiraient-ils entendre autre chose que l'ombre qui passerait devant eux ?

Non, par Zeus !

Assurément, de tels hommes n'attribueront de réalité qu'aux ombres des objets fabriqués. Considère maintenant ce qui leur arrivera naturellement, si on les délivre de leurs chaînes et qu'on les guérisse de leur ignorance. Qu'on détache l'un de ces prisonniers, qu'on le force à se dresser immédiatement, à tourner le cou, à marcher, et à lever les yeux vers la lumière : en faisant tous ces mouvements, il souffrira et l'éblouissement l'empêchera de distinguer ces objets dont tout à l'heure il ne voyait que les ombres. Que crois-tu donc qu'il répondra si quelqu'un vient lui dire qu'il n'a vu jusqu'alors que de vains fantômes, mais qu'à présent, plus près de la réalité et tourné vers des objets plus réels, il voit plus juste ? Si, enfin, en lui montrant chacune des choses qui passent, on l'oblige, à force de questions, à dire ce que c'est ? Ne penses-tu pas qu'il sera embarrassé, et que les ombres qu'il voyait tout à l'heure lui paraîtront plus vraies que les objets qu'on lui montre maintenant ?

Et si on le force à regarder la lumière elle-même, ses yeux n'en seront-ils pas blessés? N'en fuira-t-il pas la vue pour retourner aux choses qu'il peut regarder, et ne croira-t-il pas que ces dernières sont réellement plus distinctes que celles qu'on lui montre ?

Assurément !

Et si on l'arrache de sa caverne par force, qu'on lui fasse gravir la montée rude et escarpée, et qu'on ne le lâche pas avant de l'avoir traîné jusqu'à la lumière du soleil, ne souffrira-t-il pas vivement, et ne se plaindra-t-il pas de ces violences ? Et, lorsqu'il sera parvenu à la lumière, pourra-t-il, les yeux tout éblouis par son éclat, distinguer une seule des choses que, maintenant, nous appelons vraies ?

Il ne le pourra pas, du moins dès l'abord.

Il aura, je pense, besoin d'habitude pour voir les objets de la région supérieure. D'abord, ce seront les ombres qu'il distinguera le plus facilement, puis les images des hommes et des autres objets qui se refléteront dans les eaux, ensuite les objets eux-mêmes. Après cela, il pourra, affrontant la clarté des astres et de la lune, contempler plus facilement, pendant la nuit, les corps célestes et le ciel lui même, que, pendant le jour, le soleil et sa lumière. A la fin, j'imagine, ce sera le soleil - non ses vaines images réfléchies dans les eaux ou en quelque autre endroit - mais le soleil lui-même à sa vraie place, qu'il pourra voir et contempler tel qu'il est.

Nécessairement !

Après cela, il en viendra à conclure au sujet du soleil, que c'est lui qui fait les saisons et les années, qui gouverne tout dans le monde visible, et qui, d'une certaine manière est la cause de tout ce qu'il voyait avec ses compagnons dans la caverne. Or donc, se souvenant de sa première demeure, de la sagesse que l'on y professe, et de ceux qui furent ses compagnons de captivité, ne crois-tu pas qu'il se réjouira du changement et plaindra ces derniers ?

Si, certes.

Et s'ils se décernaient entre eux louanges et honneurs, s'ils avaient des récompenses pour celui qui saisissait de l'oeil le plus vif le passage des ombres, qui se rappelait le mieux celles qui avaient coutume de venir les premières ou les dernières, ou de marcher ensemble, et qui par là était le plus habile à deviner leur apparition, penses-tu que notre homme fût jaloux de ces distinctions, et qu'il portât envie à ceux qui, parmi les prisonniers, furent honorés et puissants ? Ou bien, comme ce héros d'Homère, ne préféra-t-il pas mille fois n'être qu'un valet de charrue, au service d'un pauvre laboureur, et souffrir tout au monde plutôt que de revenir à ses anciennes illusions de vivre comme il vivait ?

Je suis de ton avis, dit Glaucon, il préfèrera tout souffrir plutôt que de vivre de cette façon là.

Imagine encore que cet homme redescende dans la caverne et aille s'asseoir à son ancienne place. N'aura-t-il pas les yeux aveuglés par les ténèbres en venant brusquement du plein soleil ? Et s'il lui faut entrer de nouveau en compétition, pour juger ces ombres, avec les prisonniers qui n'ont point quitté leurs chaînes, dans le moment où sa vue est encore confuse et avant que ses yeux ne se soient remis (car l'accoutumance à l'obscurité demandera un temps assez long), n'apprêteront-ils pas à rire à ses dépens, et ne diront-ils pas, qu'étant allé là-haut, il en est revenu avec la vue ruinée, de sorte que ce n'est même pas la peine d'essayer d'y monter ? Et si quelqu'un tente de les délier et de les conduire en haut, et qu'ils puissent le tenir en leurs mains et le tuer, ne le tueront-ils pas ?

Sans aucun doute.

Maintenant, mon cher Glaucon, il faut appliquer point par point cette image à ce que nous avons dit plus haut. Comparer le monde que nous découvre la vue au séjour de la prison et la lumière du feu qui l'éclaire, à la puissance du soleil. Quant à la montée dans la région supérieure et à la contemplation de ses objets, si tu la considères comme l'ascension de l'âme vers le lieu intelligible, tu ne te tromperas pas sur ma pensée, puisque tu désires la connaître. Dieu sait si elle est vraie. Pour moi, telle est mon opinion : dans le monde intelligible, l'idée du bien est perçue la dernière, et avec peine, mais on ne la peut percevoir sans conclure qu'elle est la cause de tout ce qu'il y a de droit et de beau en toutes choses. Elle est, dans le monde visible, engendrée par la lumière, souveraine de la lumière. Dans le monde intelligible, c'est elle-même qui est souveraine et qui dispense la vérité et l'intelligence. Il faut la voir pour se conduire avec sagesse dans la vie privée et dans la vie publique.

Je partage ton opinion, autant que je le puis.

Eh bien ! Partage-la encore sur ce point, et ne t'étonne pas que ceux qui se sont élevés à ces hauteurs ne veuillent plus s'occuper des affaires humaines, et que leurs âmes aspirent sans cesse à demeurer là-haut. Mais penses-tu qu'il soit étonnant qu'un homme, qui passe des contemplations divines aux misérables choses humaines, ait mauvaise grâce et paraisse tout à fait ridicule lorsque, ayant encore la vue troublée et n'étant pas suffisamment accoutumé aux ténèbres environnantes, il est obligé d'entrer en dispute, devant les tribunaux ou ailleurs, sur des ombres de justice ou sur les images qui projettent ces ombres, et de combattre les interprétations qu'en donnent ceux qui n'ont jamais vu la justice elle-même... "

Platon - La République - Livre VII

Les " habitants de la caverne " mettent à mort celui qui ose déranger leurs représentations habituelles, et qui tente de leur indiquer le chemin d'une vraie vision intérieure. Cette allégorie de la caverne est une métaphore du courage du philosophe et de sa responsabilité vis-à-vis des autres hommes.

Chaque être humain a besoin d'amour et de tendresse. Il a besoin de connaître le véritable sens de son existence. Chaque être est unique. Chaque voie est unique. Encore faut-il qu'il ait le courage de se libérer de l'esprit moutonnier, des chaînes de l'illusion des sens, de la matrice, de l'asservissement à la matière et au consumérisme, aux pouvoirs - politique, justice, médias, corporations - et autres prestidigitateurs.

La Connaissance intérieure libère.

dimanche 26 mai 2013

Apparition - L'Ange Blanc


Je vis un ange blanc qui passait sur ma tête ;
Son vol éblouissant apaisait la tempête,
Et faisait taire au loin la mer pleine de bruit.
- Qu'est-ce que tu viens faire, ange, dans cette nuit ?
Lui dis-je. - Il répondit : - je viens prendre ton âme. -
Et j'eus peur, car je vis que c'était une femme ;
Et je lui dis, tremblant et lui tendant les bras :
- Que me restera-t-il ? car tu t'envoleras. -
Il ne répondit pas ; le ciel que l'ombre assiège
S'éteignait... - Si tu prends mon âme, m'écriai-je,
Où l'emporteras-tu ? montre-moi dans quel lieu.
Il se taisait toujours. - Ô passant du ciel bleu,
Es-tu la mort ? lui dis-je, ou bien es-tu la vie ? -
Et la nuit augmentait sur mon âme ravie,
Et l'ange devint noir, et dit : - Je suis l'amour.
Mais son front sombre était plus charmant que le jour,
Et je voyais, dans l'ombre où brillaient ses prunelles,
Les astres à travers les plumes de ses ailes.

Victor Hugo

samedi 25 mai 2013

Un Soir que je Regardais le Ciel


Elle me dit, un soir, en souriant :
- Ami, pourquoi contemplez-vous sans cesse
Le jour qui fuit, ou l'ombre qui s'abaisse,
Ou l'astre d'or qui monte à l'orient ?
Que font vos yeux là-haut ? je les réclame.
Quittez le ciel; regardez dans mon âme !

Dans ce ciel vaste, ombre où vous vous plaisez,
Où vos regards démesurés vont lire,
Qu'apprendrez-vous qui vaille mon sourire ?
Qu'apprendras-tu qui vaille nos baisers ?
Oh! de mon coeur lève les chastes voiles.
Si tu savais comme il est plein d'étoiles !

Que de soleils ! vois-tu, quand nous aimons,
Tout est en nous un radieux spectacle.
Le dévouement, rayonnant sur l'obstacle,
Vaut bien Vénus qui brille sur les monts.
Le vaste azur n'est rien, je te l'atteste ;
Le ciel que j'ai dans l'âme est plus céleste !

C'est beau de voir un astre s'allumer.
Le monde est plein de merveilleuses choses.
Douce est l'aurore et douces sont les roses.
Rien n'est si doux que le charme d'aimer !
La clarté vraie et la meilleure flamme,
C'est le rayon qui va de l'âme à l'âme !

L'amour vaut mieux, au fond des antres frais,
Que ces soleils qu'on ignore et qu'on nomme.
Dieu mit, sachant ce qui convient à l'homme,
Le ciel bien loin et la femme tout près.
Il dit à ceux qui scrutent l'azur sombre :
"Vivez ! aimez ! le reste, c'est mon ombre !"

Aimons ! c'est tout. Et Dieu le veut ainsi.
Laisse ton ciel que de froids rayons dorent !
Tu trouveras, dans deux yeux qui t'adorent,
Plus de beauté, plus de lumière aussi !
Aimer, c'est voir, sentir, rêver, comprendre.
L'esprit plus grand s'ajoute au coeur plus tendre.

Viens, bien-aimé ! n'entends-tu pas toujours
Dans nos transports une harmonie étrange ?
Autour de nous la nature se change
En une lyre et chante nos amours.
Viens ! aimons-nous ! errons sur la pelouse
Ne songe plus au ciel ! j'en suis jalouse !

Ma bien-aimée ainsi tout bas parlait,
Avec son front posé sur sa main blanche,
Et l'oeil rêveur d'un ange qui se penche,
Et sa voix grave, et cet air qui me plaît ;
Belle et tranquille, et de me voir charmée,
Ainsi tout bas parlait ma bien-aimée.

Nos coeurs battaient ; l'extase m'étouffait ;
Les fleurs du soir entr'ouvraient leurs corolles ...
Qu'avez-vous fait, arbres, de nos paroles ?
De nos soupirs, rochers, qu'avez-vous fait ?
C'est un destin bien triste que le nôtre,
Puisqu'un tel jour s'envole comme un autre !

O souvenirs ! trésor dans l'ombre accru !
Sombre horizon des anciennes pensées !
Chère lueur des choses éclipsées !
Rayonnement du passé disparu !
Comme du seuil et du dehors d'un temple,
L'oeil de l'esprit en rêvant vous contemple !

Quand les beaux jours font place aux jours amers,
De tout bonheur il faut quitter l'idée ;
Quand l'espérance est tout à fait vidée,
Laissons tomber la coupe au fond des mers.
L'oubli ! l'oubli ! c'est l'onde où tout se noie ;
C'est la mer sombre où l'on jette sa joie.

Victor Hugo
Les Contemplations

vendredi 24 mai 2013

Il n'y a plus Nulle Part où Aller...


... Si ce n'est en Toi-Même.

Tu peux tenter de fuir le monde en escaladant la plus haute montagne, en te réfugiant dans l'Océan le plus profond, ou encore en te barricadant. Tu peux construire ou te faire construire une demeure ou même un temple afin de te protéger du monde. Tu peux engranger des tonnes de nourriture et remplir tes comptes en banque…

Tu pourras résoudre les équations les plus compliquées, te remplir de savoir et devenir un érudit, participer aux projets les plus audacieux, les plus ambitieux, honorer des Dieux, tu seras toujours face à toi-même. C'est ton propre œil intérieur qui te regarde fixement et te dévisage avec sérénité et amour.

Il n'y a plus nulle part ou aller… si ce n'est en toi-même.

La question n'est plus maintenant de savoir ce que tu as, ce que tu fais, mais qui tu es.

Tu es maintenant face à toi-même. Confronté à ta propre nudité. Tu es un peu pareil à ce nouveau-né qui doit tout réapprendre. Derrière le masque des habitudes et des certitudes, il n'y a plus que toi, toujours et éternellement, comme une promesse qui se dessine jour après jour dans l'océan de tes yeux, de ton cœur, de tout ton être, et s'élève dans ta conscience.

Les voiles sont en train de tomber car nous vivons une fin de cycle. C'est un long chemin qui s'achève, c'est une nouvelle promesse qui s'élève…

Tout ce que tu peux lire ou croire, tous les stages et les méthodes ne sont que des poteaux indicateurs tournés vers toi-même, vers ton propre centre. Toutes tes dualités te montrent le chemin de l'unité. Toutes tes tensions te montrent le chemin de la guérison.

Tu as été semeur. Soumis aux intempéries de la vie. Tu as traversé, maintes et maintes fois, les champs de toutes les dualités et maintenant tu peux choisir en toute conscience.

J'entends toutes tes prières et goûte toutes tes larmes, versées dans le plus profond du silence, du plus profond de ton cœur. Je pardonne tout si tu le demandes. Il te suffit de demander et de tout me donner si tu le souhaites.

Tu me donnes et je te pardonne… Je partage tes solitudes et toutes tes douleurs. Je respecte tous tes tourments et tes contrariétés. Tu n'as qu'à demander. C'est cela le miracle d'ici et maintenant. La souffrance est une illusion nécessaire qui se dissout lentement et se fond dans cette évidence qu'est la vie éternelle. Eternelle et vivante comme l'espoir qui t'habite et te permet de traverser les tempêtes de la vie qui te forge dans un cristal de sérénité.

Le miracle c'est qu'il te suffit de demander pour recevoir. L'illusion est de l'avoir oublié. Mais ces deux phases étaient nécessaires puisque… tu les as choisies…

La sérénité c'est le cadeau du présent lorsqu'il n'y a plus rien à prouver. C'est la liberté retrouvée. C'est là que la pensée créatrice prend son envol dans le vide de la sérénité… Et se répand dans le monde comme une prière…
Le miracle c'est de prendre conscience que la vie elle-même est un miracle.

Le miracle c'est de le faire homme. Comprendre que le miracle du vent, c'est de soulever l'inspiration, que le miracle de l'eau c'est de rejoindre l'océan de son cœur, que le miracle de notre univers c'est d'accéder à son propre univers et que le miracle des étoiles c'est d'accéder à sa propre lumière intérieure.

Et le miracle c'est également la plante qui pousse dans le désert, la fraternité universelle et toutes les expressions de la beauté qui habillent ce même univers, ou simplement cette source d'eau fraîche qui jaillit d'une pierre et rafraîchit l'homme en chemin.

Le miracle c'est de retrouver son temple intérieur et en faire sa demeure. Alors tu fais corps avec la conscience universelle et tu redécouvres l'amour inconditionnel comme une évidence à cultiver dans les jardins de ton temple intérieur.

Le sacrifice était d'oublier en s'incarnant. Le miracle est de le retrouver et de le vivre dans le présent qui est le temps du miracle. Ainsi le miracle se fait homme et c'est maintenant l'été qui chante dans ton temple de chair car tu as déjà tout pardonné et tu fais corps avec les étoiles et les constellations.

Source : http://www.atlantide-research.com
Auteur : (AD) A. Degoumois

jeudi 23 mai 2013

La Nature et l'Homme


Au point du jour, en cette heure où l'Homme repose paisiblement sous le manteau du sommeil, j'étais assis dans un champ et conversais avec la Nature. J'étais allongé dans l'herbe verte et méditais sur ces sujets : " La Vérité est-elle Beauté ? La Beauté est-elle Vérité ? "

En pensée, je fus transporté loin de toute région habitée par l'Homme et là, mon imagination souleva le voile de la matière qui cachait mon être intime. Mon âme s'ouvrit et je me rapprochai de la nature et de ses secrets, et mes oreilles purent entendre le langage de ses merveilles.

" Pourquoi ces soupirs ? ", demandai-je à la douce brise.

Et la brise me dit : " Parce que je sors de la cité qui s'est enflammée à la chaleur du soleil où les germes de la peste et de la contagion se sont accrochés à mon vierge vêtement. Mon chagrin est-il blâmable ? ".

Puis, mes yeux se posèrent sur les fleurs au visage ravagé de larmes et j'entendis leurs timides plaintes. Je leur demandai : " Quelle est, charmantes fleurs, la raison de vos pleurs ? " L'une d'elles releva gentiment la tête et chuchota : " Nous pleurons parce que l'Homme viendra nous couper et voudra nous vendre sur les marchés de la cité. "

Et une autre enchaîna : " Quand viendra le soir et que nous serons fânées, il nous jettera sur la décharge publique. Nous pleurons parce que la main cruelle de l'Homme ne tardera pas à nous arracher au lieu de notre naissance. "

...

Puis, j'entendis le ruisseau se lamenter, comme une veuve pleurant son enfant mort, et je demandai : " Pourquoi pleures-tu, ruisseau à l'onde limpide ? "

Et le ruisseau dit : " Parce que je dois couler à travers la cité où l'Homme me traîte avec mépris et me rejette, tant il préfère les boissons plus enivrantes. Il me transformera en éboueur de ses déchets, polluera ma pureté et changera ma bonté en infection "

...

Peu après, j'entendis gémir les oiseaux, à qui je demandai : " Pourquoi pleurez-vous merveilleux oiseaux ? " L'un d'eux vola vers moi et, s'étant perché au bout d'une branche, il dit : " Bientôt les fils d'Adam viendront dans ce champ avec leurs armes meurtrières et ils nous feront la guerre comme à de mortels ennemis. Ne sachant pas qui de nous échappera à la colère de l'Homme, nous nous faisons nos adieux. La Mort nous suit partout où nous allons. "

...

Déjà le soleil se levait derrière le sommet des montagnes, chamarrant la cîme des arbres d'une couronne dorée. Je comtemplai ces merveilles en me posant cette question : " Pourquoi l'Homme s'acharne t-il à détruire ce que la Nature a construit ? "

La voix de l'éternelle sagesse - Khalil Gibran

mardi 21 mai 2013

Le Végétalisme


On n'a pas deux cœurs, un pour les animaux et un pour les humains. On a un cœur ou on n'en a pas - Lamartine

Comme dernière conséquence du meurtre des animaux, le sang humain, abruti, ne peut plus s'élever aux choses intellectuelles - Bossuet

Il est évident que la nourriture normale de l'homme est végétale - Darwin

Je suis végétarien et anti-alcoolique : ainsi je peux faire un meilleur usage de mon cerveau - Edison

Jamais je ne consentirais à sacrifier au corps humain la vie d’un agneau. J’estime que, moins une créature peut se défendre, plus elle a droit à la protection de l’homme contre la cruauté humaine - Gandhi

Aussi longtemps que les hommes massacreront des animaux, ils se tueront entre eux. En effet, celui qui sème les graines du meurtre et de la souffrance ne peut pas récolter la joie et l'amour - Pythagore

Ce sera un grand progrès dans l’évolution de la race humaine quand nous mangerons des fruits et que les carnivores disparaîtront de la Terre. Tout sera faisable sur cette Terre à partir du moment où nous viendrons à bout des repas de viande et des guerres - Georges Sand

Mais existe-t-il quelque chose de plus abominable que de se nourrir continuellement de viande de cadavres ? - Voltaire

Les animaux sont mes amis et je ne mange pas mes amis - George Bernard Shaw

Si quelqu'un aspire à une vie vertueuse, son premier acte doit être de s'abstenir de faire du mal aux animaux - Tolstoï

Viande, produits laitiers, poisson, oeufs, miel et dérivés...

Se nourrir de produits animaux, c'est n'éprouver aucune émotion réelle pour ses semblables, et vivre dans la dissonance cognitive permanente, déconnectée de la Réalité.

Le végétalisme éclaircit l'esprit et permet de vivre en harmonie avec soi-même  et la nature. C'est la voie naturelle de l'être.

Nymphalia

lundi 20 mai 2013

Le Temple de la Vesta


Im Tempel der Vesta - Constantin Hölscher - 1902

dimanche 19 mai 2013

Le Livre de Vie


Le temps de rédiger son propre Livre de Vie...
Par le voyage archétypal, onirique, metalogique et oxymorique
L'univers imaginal individuel au sein du multivers

samedi 18 mai 2013

Faites-le quand même...


Les gens sont souvent déraisonnables, illogiques et centrés sur eux-mêmes,
Pardonne-leur quand même...

Si tu es gentil, les gens peuvent t'accuser d'être égoïste et d'avoir des arrières pensées,
Sois gentil quand même...

Si tu réussis, tu trouveras des faux amis et des vrais ennemis,
Réussis quand même...

Si tu es honnête et franc, il se peut que les gens abusent de toi,
Sois honnête et franc quand même...

Ce que tu as mis des années à construire, quelqu'un pourrait le détruire en une nuit,
Construis quand même...

Si tu trouves la sérénité et la joie, ils pourraient être jaloux,
Sois heureux quand même...

Le bien que tu fais aujourd'hui, les gens l'auront souvent oublié demain,
Fais le bien quand même...

Donne au monde le meilleur que tu as, et il se pourrait que cela ne soit jamais assez,
Donne au monde le meilleur que tu as quand même...

Tu vois, en faisant une analyse finale, c'est une histoire entre toi et Dieu,
Cela n'a jamais été entre eux et toi. 

Mère Térésa

vendredi 17 mai 2013

Ave Maria


Qui parle à la Déesse Créatrice des Univers a toujours une Mère attentive à ses côtés

jeudi 16 mai 2013

Transsubstantiation et Mutation


La substance est ce qui existe par soi-même - ipsum esse subsistens. La 
substance ne peut être perçue par les sens.

La substance est une des dix catégories de l'être définies par Aristote - une 
substance et neuf accidents.

La transsubstantiation est la conversion d'une substance en une autre.

Les grilles cristallines de la Conscience...

Pour continuer à vivre, il faut muer - Pierre Teilhard de Chardin

mercredi 15 mai 2013

Ouverture

Le Silence est la plus mélodieuse des musiques - Christina Rossetti